STRASBOURG DEUX-RIVES

Le quartier Danube présente indéniablement plusieurs qualités en termes de perméabilité. En réalité, plusieurs gestes ou décisions nous permettent de le vérifier. Au préalable, on constate que la dimension ne dépasse pas les 80-90 mètres prescrits par Bentley et que les stationnements sont enfouis au sous-sol. Cela a pour effet d’offrir davantage d’espaces publics et d’augmenter les possibilités de parcours. D’ailleurs, l’addition de deux grandes allées piétonnes traversant le projet en entier a été possible. De plus, le morcellement des îlots vient dupliquer une fois de plus les possibilités de parcours.

 

Au même titre que l’insertion de quelques commerces et d’une école, la multiplication des accès aux unités d’habitation augmente le niveau d’activité et d’animation de ces parcours publics. Cela a pour effet d’encourager l’appropriation de ces espaces par le piéton.

 

Il est important de souligner un autre geste important qui contribue à la perméabilité du projet, soit celui de proposer plusieurs types d’espace public ayant chacun leur degré d’exposition à l’espace privé. Premièrement, au périmètre du développement Danube, on aperçoit des bandes de végétation, d’arbustes ou d’arbres qui viennent créer une zone tampon entre le trottoir, la promenade et les têtes d’îlots. Deuxièmement, des jeux volumétriques repoussent certaines façades pour dévoiler d’autres espaces de transition entre l’espace public et privé. Troisièmement, des cours intérieures jouent le même rôle, mais elles se rapportent sans doute plus à l’espace privé que l’espace public cette fois. Toutefois, le piéton peut encore là avoir accès pour traverser un îlot par exemple. Il fera face à des espaces publics qui ont chacun leur degré d’exposition à l’espace privé.

 

Quant à la lisibilité, on constate que la création de grands axes piétonniers, le morcellement des îlots et le dimensionnement des îlots favorisent la compréhension globale des lieux en multipliant les accès et les liens visuels avec le canal, la route du Rhin et même le profil des quartiers voisins. Ainsi, l’usager participe à un espace définitivement public, mais le fait toujours en étant en mesure de s’orienter.